Chaque visite en prison est pour moi un temps de partage fort et unique. C’est vrai qu’on se retrouve souvent confronté à la misère humaine et à des personnes en souffrance mais ces temps peuvent aussi être l’occasion pour les personnes détenues de se poser les bonnes questions et de repartir différemment dans la vie…
En fin d’année dernière nous sommes contactés par Catherine aumônière des prisons , pour savoir si nous pouvions accueillir une détenue » pas comme les autres « dans notre base :
Daniela , une jeune maman brésilienne a été utilisée par un réseau de trafiquant pour passer de la drogue en France à son insu. Elle s’est retrouvée en prison, loin des siens. Catherine veut vraiment aider cette jeune personne à se sortir de ce mauvais pas. Avant toute chose, nous devions rencontrer Daniela pour parler ensemble de la possiblité de l’accueillir dans l’équipe de Jem. Alors nous voilà parti Natalia et moi ( Lucas ) pour passer l’après midi dans la maison d’arrêt de Corbas. Nous voulions aussi profiter de l’occasion pour animer un temps de culte et passer un temps autour de la Bible avec des femmes détenues.
Nous sommes accueilli par Catherine, elle est l’aumônière protestante à Corbas, elle anime un temps de culte et de louange chaque semaine. Elle met un point d’honneur à ce que ces temps de cultes soient vivant et créatif, elle prend soin de chaque fille incarcérée pendant les temps de célébration mais elle va aussi de les visiter en cellule.
Le culte attire donc des filles d’arrière plan chrétien, mais pas seulement, beaucoup de femme en recherche y trouvent une paix et un amour qu’elle ne ressentent qu’ici. Je n’ai jamais vue autant de monde dans un culte en prison, la salle était trop petite. Avec Natalia nous commençons par un petit temps de témoignage pour nous présenter et puis nous enchaînons sur un temps de louange, l’accueil est chaleureux, nous prenons un temps de partage de l’évangile en restant simple et accessible. Nous ne sommes pas là pour les juger ou se poser en donneur de leçon, mais pour leur rappeler que la vie ne s’arrêtes pas à nos faux pas et à nos péchés mais que Dieu a pourvu à un chemin nouveau en Jésus.
Puis nous proposons un temps de prière personnelle avec celles qui le veulent. Ces temps de rencontres et de partages sont toujours trop court, les surveillants pénitentiaires viennent vous rappeler que c’est l’heure de retourner en cellule. C’est le moment d’offrir des cadeaux aux filles : le nouveau testament en livre et en BD et on leur offre aussi un père-Noël en chocolat à chacune (c’était une semaines avant Noel). Depuis nous avons pu recevoir quelques nouvelles :
Daniela, notre amie brésilienne a été complètement innocentée par la justice , mais elle a été expulsée du territoire français suite à son procès . Elle a pu retrouvé sa famille et nous a envoyé une photo d’elle avec sa petite fille !
Cathy nous à envoyé des remerciements de la part de certaines filles qui ont été touchées par cette après midi et lisent la Bible avec entrain depuis… Natalia a reçu une lettre d’une fille chinoise pour qui nous avions prier et à qui nous avons pu envoyer une Bible dans sa langue : « Merci pour ce cadeau , la Bible m’aide bien à comprendre les paroles de Dieu, et à connaître Dieu. Quand je suis triste et quand j’ai trop de pensées, je lis la bible et mon coeur devient calme. Grâce à La Bible. Je sens que je ne suis pas toute seule. Dieu est toujours avec moi, il parle avec moi. »
Que la parole de Dieu continue son œuvre dans le cœur de ses femmes et que Dieu continue d’inspirer et renouveler Catherine dans son ministère pour qu’elle continue de voir des vies transformées en prison !
Les aumôniers des prisons font partie de ces ouvriers de l’ombre : leur service ne frappe pas les regards. Mais ils travaillent avec fidélité, sans se lasser pour semer l’évangile avec amour dans un environnement difficile !
Que Dieu continue de se servir puissamment de ces ouvriers et que d’autre s’engagent pour les aider à apporter la bonne nouvelle en prison !
(Les photos jointes ne sont que des images d’illustration. Les appareils photos et téléphones sont interdit en prison.)